Comment lutter contre les nuisances sonores d'une pompe à chaleur ?
Au même titre que la chaudière ou le plancher chauffant, les pompes à chaleur (PAC) sont un mode de chauffage et climatisation très courant. Cependant, elles peuvent se révéler bruyantes et occasionner une gêne auditive. Envie d’éviter les troubles de voisinage ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour reconnaître la source de bruit et l’atténuer !
Pompe à chaleur bruyante : déterminer la cause
La pompe à chaleur, notamment lorsqu’elle fonctionne par aérothermie (PAC air air ou PAC air eau), est un système de chauffage bruyant. C’est pourquoi il est nécessaire d’installer une pompe à chaleur loin des pièces à vivre. C’est en particulier le groupe extérieur, et notamment le ventilateur et le compresseur, qui sont responsables des émissions sonores. Mais quand ils font trop de bruit, ou simplement qu’ils émettent un bruit particulier (sifflement, vibration), il faut intervenir !
Les causes de la nuisance sonore peuvent être diverses : pression insuffisante dans les tuyaux, unité intérieure ou unité extérieure mal fixée, vannes qui provoquent des vibrations, détendeur bloqué, fréquences parasites du tableau d’alimentation, etc.
Les réglementations concernant le niveau sonore d’une pompe à chaleur
Vous connaissez certainement le principe de tapage nocturne, mais saviez-vous que tous les bruits de voisinage étaient soumis à une réglementation ? La pompe à chaleur participant au bruit ambiant, elle ne fait pas exception. Voici les valeurs-limites des niveaux sonores, en décibels :
- en zone résidentielle rurale ou suburbaine : 50 dB le jour, 37 dB la nuit ;
- en zone résidentielle urbaine : 55 dB le jour, 42 dB la nuit ;
- en zone urbaine ou suburbaine avec ateliers, centres d’affaires ou voies de trafic terrestre, fluvial ou aérien important : 60 dB le jour, 50 dB la nuit.
Plus particulièrement, le volume sonore du bruit de voisinage est régi par le décret du 31 août 2006 et la norme NF S 31-010. Les seuils sont définis par la différence entre le niveau de pression acoustique mesuré lorsque le circuit de chauffage est à l’arrêt et lorsqu’il est en fonctionnement. Le jour, cette valeur ne doit pas dépasser 5 dB, et la nuit, elle ne doit pas dépasser 3 dB.
Comment réduire le bruit d’une pompe à chaleur ?
Idéalement, l’installation d’une pompe à chaleur s’accompagne d’un processus de prévention du bruit. Si les unités intérieures peuvent être placées n’importe où, l’unité extérieure et le ventilo sont installés dans une zone stratégique afin d’éviter le bruit de fond.
Mais si votre appareil se met à faire du bruit après son installation, pas de panique : il existe des solutions ! Améliorer l’isolation, poser un écran anti-bruit ou un caisson d’insonorisation, construire un socle en béton sous la PAC, poser des supports antivibratiles pour limiter la réverbération et la propagation du bruit… Parfois, un entretien de votre chauffage/climatiseur suffit à limiter le bruit dans l’environnement. L’intervention d’un installateur professionnel est dans tous les cas vivement conseillée.
Ce qu’il faut retenir
- La pompe à chaleur (notamment la pompe à chaleur air air) fait partie des appareils bruyants ;
- pour assurer la tranquillité du voisinage, la puissance acoustique ne doit pas dépasser un certain niveau de bruit, mesuré en décibel ;
- un spécialiste saura détecter le bruit à la source et trouver la solution pour assurer la réduction du bruit indésirable.